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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 23:07

Une révision de la Constitution placerait François Hollande dans une position délicate...

La France doit-elle réviser sa constitution avant d'adopter le dernier traité de stabilité budgétaire européen et sa «règle d'or»? Le Conseil constitutionnel tranchera jeudi cette question d'apparence technique mais aux répercussions très politiques.

Les juges constitutionnels, qui siègent sous la présidence de Jean-Louis Debré, avaient été saisis le 13 juillet par François Hollande sur ce texte entériné le 30 janvier par 25 des 27 pays de l'UE (hormis Grande-Bretagne et République tchèque) sur fond de crise financière rugissante et de dettes nationales aiguës.

Ce traité sur «la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire» vise à renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro. Sa mesure la plus emblématique impose à tous les signataires, sous peine de sanction, de se doter de «règles d'or» visant à l'équilibre des comptes publics.

Nicolas Sarkozy sera absent des débats.

S'étant engagé, quand il était candidat socialiste, à renégocier ce texte voulu par l'Allemagne et par son prédécesseur à l'Elysée, Nicolas Sarkozy, François Hollande s'y est rallié après l'ajout en juin d'un volet «croissance» de 120 milliards d'euros. Désormais membre de droit du Conseil constitutionnel (où il a déjà siégé deux fois depuis son échec à la présidentielle), Nicolas Sarkozy ne participera d'ailleurs pas aux débats jeudi, afin de ne pas être juge et partie, a-t-on précisé au Palais Royal.

Le traité commencera à s'appliquer le 1er janvier 2013, à condition que douze Etats l'aient ratifié.

Majorité des 3/5e pas garantie.

La question posée par le président Hollande au haut conseil (comme le veut l'article 54 de la constitution) était: l'adoption de ce traité -soumis au Parlement fin septembre- doit-elle être ou non précédée par une retouche du texte fondamental de la Ve République ? Par quatre fois déjà, les juges constitutionnels ont imposé une telle réécriture (traité de Maastricht en 1992, d'Amsterdam en 1997, sur la constitution européenne en 2005 et de Lisbonne en 2007).

L'exécutif souhaite éviter d'en passer par là pour ce nouveau texte européen: la révision suppose une approbation des trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès. Or cette majorité qualifiée ne lui est pas du tout garantie. Le Front de gauche est à fond contre et le quotidien communiste l'Humanité a lancé le 20 juillet une pétition pour réclamer un référendum sur ce qui, à ses yeux, «prône l'austérité à perpétuité».

Même démarche pétitionnaire du «Rassemblement bleu marine» constitué autour de la présidente du FN, Marine Le Pen.

Dissonances au sein du PS.

Plus grave pour Hollande et Ayrault, des socialistes renâclent aussi devant ce «traité Merkozy» qu'Arnaud Montebourg, devenu depuis ministre, pourfendait avec vigueur pendant la campagne électorale. Marie-Noëlle Lienemann, membre de l'aile gauche du PS, a prévenu le 16 juillet qu'elle ne le voterait pas. Idem pour son collègue EELV au Sénat, Jean-Vincent Placé.

Au final, l'hypothèse la plus favorable pour François Hollande est la configuration du traité européen de Nice en juin 2001: adoption parlementaire sans révision constitutionnelle préalable. C'est aussi l'hypothèse la plus probable, selon des experts. Ils relèvent que le taux de «règle d'or» prévu par le traité (déficit maximum de 0,5% du PIB) est certes un engagement nouveau, mais que juridiquement, il n'est pas différent du taux de 3% imposé par Maastricht, qui avait été en son temps jugé conforme à la Constitution.

Choix cornélien pour le mollusque en charge de décider .....

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PatrioteNS Falempin - dans Politique
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